dimanche 23 janvier 2011

Chasse BDSM FETISH

Mesdames voilà une belle occasion d'utiliser vos soumis en les emmenant faire la chasse avec vous ou d'y aller à plusieurs avec vos ami(e)s. Vous devez porter un badge pour faire la chasse et vous le trouverez au départ. L'objet à trouver est une petite cage.
Il y a plein de cadeaux RLV supers (cages et autres) ainsi que des vêtements. Pour voir la liste des 71 magasins et un échantillon des cadeaux allez sur cette page. Vous avez jusqu'au 30 janvier pour la faire. Bonne chasse !

dimanche 9 janvier 2011

Two Cute Boys Playing Greedy Greedy


Lectures O Palais

Chaque mercredi depuis bientot un an nous nous retrouvons le soir à 22h30 pour découvrir quelques textes ou poèmes FemDom, souvent érotique, parfois espiègles...

Je vous livre ici une courte nouvelle, tirée de nos lectures de l'an passé.


Patates Frites





L’atmosphère de la pièce était particulièrement étouffante. Non pas qu’il y fasse un cagnard de tous les diables, mais c’étaient ses pensées qui l’asphyxiaient. Il rêvait, les yeux grands ouverts, allongé sur ce qui lui servait de lit, les yeux rivés sur le plafond grisâtre et cloqué.

- « Il fait trop chaud pour sortir cet après-midi. Je préfère rester là, avec toi » lui chuchota-t-elle à l’oreille.

Elle s’assit sur le lit, calée contre le mur et tout en feuilletant distraitement un magazine tapota le rebord de la couverture, lui signifiant qu’elle le voulait à ses pieds. Il restait farouchement appuyé contre la porte, de l’autre coté de la pièce, les bras croisés en signe de refus. « Viens ! ».

« Et apporte moi la cravache ».

Il ne répondit pas, mais continua à la fixer, le regard buté. Froidement, Elle se tut et sembla se concentrer sur le vieux France Football ramassé sur la table de chevet. Elle ne lui adressa plus un regard ni une parole pendant 45 minutes.

Pas possible, elle doit connaître tout le classement de la ligue 1 maintenant ! mais jamais elle s’arrête. . . Pourquoi elle ne me regarde pas, moi qui crève d’envie d’être à ses pieds tout en faisant semblant de ne pas vouloir. J’aurais du obéir tout de suite, maintenant que j’ai fait mon rebelle, difficile de sortir seul de cette situation. Et elle ne fait rien pour m’aider, la garce… Elle le sait bien sur, elle m’ignore à dessein… la pire des humiliations c’est son dédain.

Derrière ses paupières mi-closes, elle suivait le cheminement de ses pensées et voyait la bataille se dérouler entre le soumis en puissance et le danseur de Mia.

Lentement, elle tourna la tête vers lui. Son regard décidé et clair était sans équivoque. Une nouvelle fois, elle tapota la couverture, lui lançant une ferme invitation.

Il aurait bien résisté encore un peu, mais les 45 premières minutes lui avaient parues une éternité… Il est vrai que le temps ne passait pas vite entre ces 4 éternels murs. Heureusement qu’elle l’accompagnait la plus part du temps.

Il tendit le bras pour saisir la cravache sur le bureau et fit trois pas pour se mettre à ses pieds. Les mains tendues, paume en l’air, offraient la tige à cette parfaite Maitresse.

« Pardon ma Maitresse » murmura-t-il. Elle savait si bien le comprendre, les mots étaient superflus. Elle était dans ses pensées, explorant sans gêne le moindre recoin de son mental torturé. Il ne lui disait jamais rien : elle vivait dans sa tête

Elle laissa tomber le magazine et des deux mains l‘attira contre elle. Ses cheveux effleuraient son visage et il pouvait respirer son odeur mi sucrée mi épicée. Il aimait ce parfum peu courant « Arabie » de Serge Lutens.



Il entourait sa taille de ses bras, lui caressait lentement le dos, des reins jusqu’à la nuque. Elle était souple sous sa main, se prêtant avec bonheur à ce tendre jeu. Elle lui picora la bouche, prenant ses lèvres entre les siennes, les goûtant avant de lui donner un baiser plus appuyé puis de se retirer brusquement pour l’effleurer à nouveau. Il sentait leur désir monter peu à peu ; il se plaisait à l’imaginer, Elle, ondulant sous la caresse, lui collant son corps contre le sien, presque offert et bientôt vaincu.

Leur histoire durait depuis 15 mois maintenant. 15 interminables mois pendant lesquels elle lui manquait à chaque instant. 450 jours avec Elle, sans relache et autant de désirs inassouvis. Comment cela avait-il commencé ? Il ne s’en souvenait pas. Il y avait d’abord eu cette émission de radio, captée par hasard une nuit. Une voix douce et chaude, sensuelle, lisait un texte érotique, une courte nouvelle semblait-il, dont le sujet central était la domination féminine. Ce soir là, peu lui importait le contenu, c’est la musique de cette voix qui l’avait séduit, jusqu’à l’obsession. Les semaines suivantes, il était au rdv bien sur et peu à peu, il s’était laissé apprivoisé, posséder. Puis il avait reçu, par erreur sans doute, des échantillons de produits de beauté. Avec eux, un petit tube de parfum. Immédiatement, Arabie l’avait envoûté. La voix… le parfum… son imagination avait fait le reste. Il enfouit la tête dans son oreiller pour respirer le parfum supposé de sa Maitresse imaginaire : il en avait vaporisé l’enveloppe.

Maintenant, il sentait sa peau contre la sienne, sa tiédeur. Elle faisait courir les ongles sur sa peau, descendait sur la colonne vertébrale et remontait fortement jusqu‘au sommet de la nuque, impimant sa marque sur sa peau vierge.
Un bruit de porte qui claque le ramena brusquement à la réalité. Tout d’un coup il eut peur et sursauta. Elle lui glissa à l’oreille

- « reste avec moi.»

Elle était sa fenêtre ouverte sur le monde, celle qui lui permettait d’oublier, si rassurante, qu’il s’endormit à ses pieds.

C’était toujours la même chose, au moment où elle allait l’emmener, il se réveillait ! Tout cela n’était qu’un rêve. Il ne voulait pas ouvrir les yeux, il savait trop bien ce qu’il allait voir : juste le quotidien. Jour après jour, il faisait les mêmes choses aux mêmes heures avec les mêmes personnes. Le lundi ressemblait au mardi et ainsi de suite jusqu’au dimanche. Il différenciait les jours selon les menus : lundi petits pois, mardi pâtes, mercredi riz, jeudi soupe, vendredi poisson, samedi patates et dimanche frites –ce qui est très différent des patates, vous en conviendrez-.

Les yeux toujours fermés, il secoua la tête, comme si cela avait eu le pouvoir de chasser le quotidien fétide. Il avait envie de dormir longtemps, très longtemps… Le cliquetis des clefs, la porte qui grince un peu… Inutile d’ouvrir les yeux, ce n’était sûrement pas pour lui.

- « Dumas, c’est ton jour de veine, t’as d’la visite »

Il souleva une paupière. Une visite ? Voilà qui était surprenant. Depuis que sa mère avait été hospitalisée 6 mois plus tôt personne n’était venu rendre visite au vilain petit canard de la famille. Un frère, un fils ou un oncle braqueur de banque et soupçonné de crime sexuel, ça fait mauvais effet dans une vieille famille marseillaise. Il n’y a que sa mère qui ne lui avait pas tourné le dos. Elle avait toujours eu un faible pour lui ; il le savait, il en avait largement profité. Un peu intrigué, il suivit le maton jusqu’au parloir.

La pièce était presque entièrement vitrée. De loin il vit une silhouette féminine penchée sur un dossier. Un tailleur bleu lui seyait élégamment. Lorsque le gardien ouvrit la porte, le parfum tant aimé lui sauta aux narines. Il emplissait la pièce. Il en eut le souffle coupé. Incapable d’articuler le moindre mot, il restait dans l’embrasure de la porte.

- « Entrez, Monsieur Dumas. Venez vous asseoir, nous avons à parler »

Son ventre tressaillit. C’était Elle, sa Maitresse, la reine de ses jours et de ses nuits. Le parfum d’abord, maintenant la voix… Comment était-ce possible ? Elle qui était sortie tout droit de son imagination ! Elle fit volte face.

- « Caroline Berger. Je suis votre nouvelle avocate. Maître Reichman m’a confié votre affaire. Nous travaillons ensemble.
- « Oui Mai…. Madame »

Ce fut tout ce qu’il pu dire, tellement il était abasourdi.

Surtout ne pas avoir l’air surpris, faire comme si je la découvrais maintenant, comme si je ne la rêvais pas depuis si longtemps. Elle était son jardin secret, elle ne vivait que dans sa tête, elle n’avait pas le droit d’en sortir ! Bon Dieu qu’allait-il devenir : il serait la risée de tout le chourmo du panier à la belle de mai si on savait que lui, le mafalou de la Cayolle était soumis ainsi à une femme.

- « Bon, je vois que cela ne vous enthousiasme guère… Cependant, j’ai de bonnes nouvelles pour vous ».
- «Ah ouais ? On va changer le menu du Dimanche ? Ce ne sera plus frites ni patates, mais pommes de terre ? »
- « Vous pourriez presque être drôle Monsieur Dumas. Si vous vous tenez tranquille, je pense pouvoir vous faire sortir d’ici six mois. Les preuves sont largement insuffisantes pour asseoir votre culpabilité dans le meurtre de cette femme »
- « Je dois vous remercier je suppose ? »
- « Vous n’êtes pas obligé. Je ne fais que mon travail. Je suis payée pour cela, n’oubliez pas »

Il est resté là, sans rien dire, comme un idiot, à la regarder fixement . Un magazine glissa de son petit cartable de cuir quand elle leva les yeux sur lui. Il se pencha pour le ramasser et se trouva à ses pieds, à sa place…. Dominé par un simple regard…. Heureux et gené… et toujours cette odeur mi sucrée mi épicée qui le pénétrait par tous les pores de la peau.

Six mois encore à rêver d’elle. Après tout, autant s’y mettre tout de suite…

Il grommela vaguement un merci avant de quitter la pièce. De retour dans sa cellule, il s’allongea sur le lit, face au mur, pour ne plus la voir. Il ferma les yeux, et l’imagina à nouveau. Elle était encore plus belle qu’avant, mais surtout plus présente. Un seul détail le dérangeait : elle existait vraiment. Elle n’appartenait pas qu’à lui seul et elle avait vraiment . Cette idée même lui était intolérable.

- « Quel dommage, je vais être obligé de la tuer, elle aussi, dans six mois… »